Les risques du soja dans les aliments pour chats

Le soja est souvent utilisé dans les aliments pour animaux de compagnie comme source de protéines bon marché et pratique. Cependant, il est important de connaître les risques du soja pour votre chat.

Le soja contient des phytoestrogènes, des œstrogènes végétaux qui imitent les œstrogènes naturels de l’organisme et peuvent causer des problèmes de santé tels que l’infertilité, des troubles de la thyroïde, etc. Il peut également entraver la digestion et l’absorption des nutriments essentiels.

1. Une teneur élevée en sodium

Bien que le soja soit une excellente source de protéines végétales, il contient également des composés semblables aux œstrogènes, appelés isoflavones, dont il a été démontré qu’ils favorisent certains types de cancer, nuisent à la fertilité féminine et perturbent la fonction thyroïdienne. Malheureusement, les chats sont incapables d’éliminer ces isoflavones par le processus métabolique de glucuronidation comme les humains et les chiens.

Les chats sont de véritables carnivores et ont besoin d’un régime pauvre en glucides (comme les céréales) mais riche en protéines et en humidité. Dans leur environnement naturel, ils ne consommeraient jamais les quantités élevées de glucides que l’on trouve dans la plupart des croquettes chat sans céréales et en conserve. Une teneur élevée en sodium est dangereuse pour les chats car elle peut entraîner une déshydratation et une grave intoxication par le sel (hypernatrémie) qui se traduit par une léthargie, des vomissements, des diarrhées et même la mort.

2. Phytoestrogènes

Les phyto-œstrogènes présents dans le soja sont des perturbateurs endocriniens bien connus qui imitent l’hormone œstrogène. Les protéines dérivées du soja sont souvent utilisées dans les aliments commerciaux pour chats comme sources supplémentaires de protéines. Cependant, les protéines d’origine végétale ne fournissent pas le profil complet d’acides aminés dont votre chat a besoin. La farine de luzerne est une autre source de protéines complémentaire populaire qui contient des saponines qui interfèrent avec l’absorption de minéraux sains et bloquent les enzymes digestives dont votre chat a besoin pour digérer les protéines.

En outre, le gluten (une protéine présente dans le blé, le seigle, l’orge, l’épeautre, le triticale et le kamut) a été associé à une inflammation intestinale et peut provoquer des colites et des goitres chez les chats. Il est préférable d’opter pour des aliments contenant des protéines alternatives, comme le cerf ou la dinde.

3. Les allergènes

Si votre chat a des démangeaisons, vomit, perd ses poils de façon excessive ou perd du poids et que vous pensez qu’il souffre d’allergies alimentaires, vous devez en parler à votre vétérinaire. Il vous recommandera probablement de passer à une alimentation hydrolysée ou sur ordonnance pendant trois mois, sans aucune friandise ou autre aliment, afin d’isoler les allergènes et d’aider votre animal à se rétablir.

Les allergies sont généralement déclenchées par une source de protéines spécifique. Vous devrez donc trouver un aliment pour animaux ne contenant pas de poulet, de poisson, de bœuf ou de blé. Vous pouvez également opter pour un aliment à ingrédients limités qui utilise de nouvelles protéines comme le lapin, le chevreuil ou l’agneau, car il est peu probable qu’elles soient des allergènes courants.

Malheureusement, de nombreux aliments commerciaux pour animaux de compagnie mélangent plusieurs types de protéines, de sorte qu’il est très difficile d’identifier le coupable.

4. Problèmes digestifs

Bien qu’il soit rare qu’un chat en bonne santé consomme suffisamment de sauce soja pour être très malade, cela peut arriver. Si vous remarquez que votre chat vomit, a des vertiges ou est désorienté et présente d’autres symptômes d’empoisonnement au sel ou d’hypernatrémie, emmenez-le immédiatement chez le vétérinaire.

En outre, les isoflavones de soja alimentaires peuvent provoquer des troubles digestifs chez les chats, notamment des ballonnements et des gaz. Les isoflavones dérivées du soja, telles que la génistéine et la daidzéine, sont mal éliminées par la voie de la glucuronidation et excrétées dans l’urine.

La meilleure façon d’éviter le soja est de choisir un régime alimentaire contenant une source de protéines à base de viande (poulet, dinde, poisson) ou un œuf entier, plutôt qu’une source de protéines végétales telles que les « protéines végétales texturées » (TVP). Recherchez également un aliment contenant peu d’ingrédients végétaux non carnés tels que le lactulose, la gomme de psyllium, la gomme de guar, la gomme de caroube et la pulpe d’agrumes. Ces ingrédients ne sont pas fermentescibles par les félins et peuvent accélérer le passage des aliments dans l’intestin, ce qui entraîne des carences en nutriments.

5. Problèmes de thyroïde

Le soja est un ingrédient courant dans de nombreux aliments pour animaux de compagnie parce qu’il est bon marché et offre ce qui semble être une bonne source d’acides aminés, d’acide folique, de fibres, de protéines et de propriétés antioxydantes. Le problème du soja est qu’il contient des phytoestrogènes qui sont des œstrogènes végétaux connus pour imiter les œstrogènes dans le corps humain, ce qui entraîne la stérilité, le syndrome des ovaires polykystiques et le cancer du sein.

Le soja contient également des composés appelés phytates qui bloquent les enzymes nécessaires à la digestion des protéines. Les protéines constituent l’essentiel de l’alimentation de votre chat. Tout ce qui empêche leur digestion présente donc un risque.

Le soja interfère également avec la production d’hormones thyroïdiennes. C’est un problème majeur pour les chats hyperthyroïdiens, car cela entraîne des miaulements excessifs et une élimination en dehors de la litière. En outre, la consommation de soja interfère avec l’absorption de l’iode, ce qui peut entraîner un goitre thyroïdien.

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